À l’aube de demain, une nouvelle année
La photographie m'inspire constamment des mots, car je perçois toujours un parallèle avec notre monde. Tout comme en photographie, on peut choisir d'adopter l'un ou l'autre de ces regards. Le premier est celui où l’on Photoshop tout pour rendre d’un beau faux. On enlève d’un clic ce qui est perçu comme une laideur pour en admirer l’illusion. Comme si pour trouver le monde beau, pour être digne d’être observé, il fallait le garnir d’un esthétisme superflu. Cette façon de faire est devenue si banale, si parfaitement intégrée, qu’on ne distingue même plus le vrai du faux.
L’autre regard, c’est celui qui résiste à cette facilité de la parure, qui choisit d’aller voir au-delà des apparences. Une beauté plus discrète dans l’arrière-plan, mais tellement plus profonde. Celle qui réside dans l’effort de conscience en la fragilité de ce qu’on considère acquis, parce qu’on en prend soin. La beauté, c’est aussi ce qui émane de la bonté des gens, dans ce qui est invisible. Sans oublier la beauté des silences, ces instants qui parlent plus forts que les mots, quand ils s’approchent de l’essentiel au lieu d’être masqué par la parole. C’est aussi le regard sur la beauté sidérale des phénomènes naturels, cachée parfois dans l’immensité de l’infime et dans l’infime de l’immensité. Ces merveilles sont là, tout autour de nous. Mais plus on emprunte la voie du faux, plus on désapprend à s’émerveiller devant le quotidien, devant ce qui est tout simple, devant aussi ce qui est complexe.
Il est temps de réapprendre à poser son regard sur la beauté, de laisser de côté les façades sans âme et de choisir d’incarner le changement que nous désirons voir dans le monde.
C’est ce que je nous souhaite pour la prochaine année, des regards où la beauté du vrai feront la différence.
Bonne année! 🤍